L'EMI veut être précurseur de la réforme de l'enseignement

  • L'école fête ce vendredi 10 novembre le quarantième anniversaire de sa création, organisé par l'Association des anciens

Il y a quarante ans (en 1959), Feu SM le Roi Mohammed V donnait le coup d'envoi pour la construction de la première école d'ingénieurs à Rabat. La première promotion eut son diplôme cinq ans plus tard, en 1964 (35). Aujourd'hui, l'école produit plus de 250 ingénieurs par an. “Et ce n'est pas suffisant, nous voudrions former encore plus d'étudiants”, souhaite M. Khalid Ramdane, directeur de l'école, ancien EMI lui-même (promotion 1966). L'appartenance à cette institution demeure forte même après la fin des études. A l'instar des grandes écoles d'ingénieurs, l'EMI a aussi l'association de ses anciens, AIEM (Association des Ingénieurs de l'Ecole Mohammadia). C'est cette association qui organise aujourd'hui et demain 10 et 11 novembre le quarantième anniversaire de l'EMI. Au programme, conférences et débats ainsi que l'inauguration de centres récemment créés au sein de l'EMI. En premier lieu, le centre d'incubation et le W3C (World Wide Web Consortium) qui font la grande fierté de l'Ecole(1). L'administration pour sa part n'est pas restée les bras croisés. Profitant de cet événement lors duquel on attend de grandes visites, elle a rénové les bâtiments, refait des salles... En réalité, les rénovations ont commencé depuis l'année dernière. Elles ont touché essentiellement l'internat de l'école. Ils sont plus de 650 étudiants dont les deux tiers sont logés à l'école. Le reste est réparti dans d'autres cités universitaires et 50 autres se logent par leurs propres moyens. Près de 6,5 millions de DH ont été consacrés l'année dernière au réaménagement de l'internat, souligne M. Ramdane. Du reste, explique-t-il, l'EMI tourne avec un budget annuel de 9 millions de DH dont 50% sont réservés à l'internat, notamment à la restauration.

Mais l'EMI ne rénove pas uniquement ses bâtiments. Elle veut être avant-gardiste et appliquer la nouvelle réforme de l'enseignement. “En fait, nous sommes dans un système rigide et cloisonné qui ne répond que partiellement aux besoins de l'industrie”, explique M. Ramdane. Les programmes de l'EMI sont fixés par des textes. C'est ainsi que profitant de cette réforme générale, l'école a imaginé un nouveau système plus souple. Concrètement, les départements et les sections seront maintenus. La nouveauté se traduira par une formation de base pour un ingénieur et une formation complémentaire à la carte selon les aspirations de l'étudiant. Pour cela, l'école préconise un renforcement de l'enseignement des langues, de la communication, de la gestion... “Objectif: assurer la polyvalence de l'étudiant et répondre aux besoins des entreprises”, argue M. Ramdane. Ce programme est en cours de finalisation. Il souhaite l'introduire dès le deuxième semestre de cette année universitaire.

(1) Cf. L'Economiste du 12 octobre au www.leconomiste.com.



Que sont devenus les émistes

Les émistes réussissent à briguer des postes de responsabilité. Parmi eux, MM.:

  • Mohamed M'Barki, secrétaire d'Etat à l'Habitat (promotion 1970)
  • Barkia Abdessalem, secrétaire général de la BNDE (promotion 1964)
  • Khattouch Otmane, ex-secrétaire général du Ministère de l'Energie et actuellement secrétaire général au cabinet du Premier ministre
  • Benharrouga M'Hamed, PDG de la Comanav (promotion 1967)
  • Hamid Bouidar, ex-directeur général des Brasseries du Maroc (1968)
  • Hilia Abdessalam, secrétaire général du Ministère du Commerce et de l'Industrie (promotion 1971)
  • Hjiej Mohamed, directeur général de Fenie Brossette (promotion 1972)

B. B.


Source : L'économiste
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Abdelhamid Joumdane
Last Modified : 18/06/2007 08:45:00 GMT