Le règlement est strict: Pas de politique

  • Les élèves ont d'autres préoccupations: L'Internet dans les chambres
  • La qualité de la cuisine sur la sellette

A l'EMI, il y a une mosquée et une salle de danse. Tout est toléré dans des limites fixées dès le départ. Le règlement reste strict: les étudiants n'ont ni le droit d'être syndiqués, ni politisés durant toute la période de leur formation. A part cela, tout est libre. Dans les années 70, l'endroit regorgeait d'idéalistes... et de «perturbateurs», selon l'expression d'un ancien, qui se demande comment ses camarades et lui pouvaient faire «des grèves de caprice». De là à penser que l'école fut militarisée pour cette raison, il n'y a qu'un pas, qu'il ne faut pas franchir car elle l'était à sa création.

Ne pas faire de politique ne semble pas déranger ces jeunes étudiants, qui ont pour l'heure d'autres préoccupations et d'autres revendications. Autre temps, autres moeurs, c'est Internet - et pourquoi pas des ordinateurs dans les chambres - qui se classe en tête des revendications. Qu'à cela ne tienne! cette année, l'école a réservé une partie de son budget à cet effet. Au passage, l'EMI a été connectée au réseau des réseaux, bien avant l'introduction du noeud national d'Internet, via une liaison avec l'INRIA, rappelle avec fierté son directeur. Autre requête de ces futurs ingénieurs, la propreté de leur environnement. Il n'en reste pas moins que les élèves pensent aussi à la panse. La qualité de la cuisine de l'internat est mise sur la sellette (classique). Il ne faut pas sous-estimer ce volet, car il fut souvent utilisé comme prétexte de grève et pas uniquement à l'EMI. «Nous achetons les meilleurs produits. En revanche, nous ne disposons pas d'un personnel qualifié», se défend le directeur actuel de l'école.

Mais, les cuistots sont des fonctionnaires, qui font beaucoup de zèle: ils préfèrent préparer un repas chaud de midi à...10h du matin. Du coup, à midi, les frites ont une drôle d'allure! Conscient que le ventre reste l'un des organes fondamentaux, le directeur promet d'étudier la question et pourquoi pas, faire appel à des sociétés privées. Encore faut-il trouver l'argent!

B. B.


Source : L'économiste
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Abdelhamid Joumdane
Last Modified : 18/06/2007 08:45:00 GMT